Analyse des tests d’intelligence
Par Pierre
Je présente ici des questions posées en tests de recrutement
et tests de QI. J’ai été personnellement confronté à certaines d’entre elles.
Je suis en mesure aujourd’hui d’en donner une analyse personnelle et des
conseils, obtenus avec le recul du temps : c’est ça l’avantage d’être
senior !
Analyse n°1 : les
figures géométriques
Il y a quelques années, j’ai passé des tests psychotechniques
pour accéder à la formation de développeur logiciel. La partie la plus
importante consistait à analyser une suite de figures géométriques composées de
beaucoup d’éléments graphiques mobiles, et à en déduire la suite logique. Cela
se comprend pour un emploi d’informaticien. En effet, on demande à un
programmeur d’une part une intelligence globale pour comprendre la structure
d’un programme (c’est testé par la compréhension de la figure géométrique), et
d’autre part la capacité à repérer rapidement les petits détails, pour repérer
les erreurs dans un programme (c’est testé par l’évolution des éléments
graphiques).
Jusque-là, on comprend le rapport entre le métier à exercer
(informaticien) et les aptitudes intellectuelles testées par ces suites de
figures.
Mais quelques mois plus tard, j’ai recherché dans les livres
des tests équivalents, et à ma grande surprise je me suis rendu compte que ces
tests étaient posés pour le recrutement des infirmières, et non pas des
informaticiens ! J’ai cherché alors à comprendre le rapport entre ces
suites de figures et le métier d’infirmière. Le livre précisait qu’une
infirmière doit comprendre des instructions parfois complexes (pour lesquelles
il faut une intelligence globale), et qu’elle doit aussi repérer très
rapidement des dysfonctionnements ou des petits changements, par exemple des appareils
reliés à un malade (quand il faut repérer rapidement les petits détails).
Bon, d’accord, mais quelles sont les conséquences ? Eh
bien ! C’est que des métiers très différents (ici, informaticien et
infirmière) peuvent demander, du moins en partie, les mêmes aptitudes
intellectuelles. Pensez-y si vous êtes informaticien et que vous rencontrez une
infirmière pour une piqûre, cela vous fera un sujet de conversation. En tout
cas, moi, le jour où j’ai compris cela, j’ai eu l’impression de me coucher
moins bête.
Analyse n°2 : les
proverbes
Vous aurez parfois dans votre vie à expliquer un proverbe ou une
expression. Par exemple, en test de QI, on m’a demandé ce que signifiait le
proverbe « le clocher est au milieu du village ». J’ai rencontré
aussi l’expression « comme on connaît les saints, on les adore ». Ce
qui me frappait, c’est que d’une part on ne rencontrait pas ces proverbes dans
les dictionnaires, et que d’autre part la métaphore qu’ils véhiculent n’était
pas simple à comprendre. Ce qui est plutôt contraire à l’esprit des
proverbes !
Et un jour j’ai compris. Ils partent d’un proverbe peu connu,
souvent de l’étranger, et ils changent un peu les mots, de manière à compliquer
la métaphore. Revenons aux deux proverbes. Les originaux étaient :
« remettre le clocher au milieu du village » ou « garder le
clocher au milieu du village », et « comme on connaît ses saints, on
les honore ».
Cette fois, c’est plus clair. Selon Internet, « garder
le clocher au milieu du village », cela signifie « respecter les
convenances » en Alsace, « expliquer fermement et clairement quelque
chose à quelqu’un » en Suisse, et « ramener la sérénité » en
Belgique. Mais même sans l’aide d’Internet, la phrase « remettre le
clocher au milieu du village », c’est clair, c’est « remettre les
choses dans l’ordre ». Autrement dit, « le clocher est au milieu du
village », cela signifie « les choses sont dans l’ordre ».
Passons à l’autre proverbe, « comme on connaît les
saints, on les adore ». J’ai retrouvé un jour le proverbe de base, c’est
« comme on connaît ses saints, on les honore ». Et cette fois, c’est
clair, cela signifie « brosser quelqu’un dans le sens du poil, le flatter,
etc. ». Et en conséquence, le proverbe « modifié » posé en test
devient clair.
Alors comment se préparer à ces questions ? On peut
trouver les expressions d’origine dans les livres de culture générale et
d’entraînement aux concours. Je vous en donne quelques-unes : « au
diable vauvert », « aller à vau-l’eau », « on n’est pas
louis d’or », et mon préféré « attraper un tigre par la queue ».
Bon alors, vous l’aurez compris, avant d’aller passer ce
genre de tests, direction… la bibliothèque.
Analyse n°3 : la liste
des 3 mots
Quand j’étais en classe de Seconde, au lycée, lors d’un test
de QI, on m’avait donné une liste de mots à commenter : « autorité,
responsabilité, initiative ». Je pensais que c’était un test de culture
générale et d’expression écrite. En réalité, mais je ne l’ai su qu’après, il
s’agit d’un test d’intelligence ! En effet, une personne intelligente va spontanément
établir un lien entre les trois mots.
Je vous laisse chercher. Vous avez trouvé ? Si ce n’est
pas le cas, voici la solution :
« Parfois, dans la vie, vous pouvez vous retrouver dans
une situation difficile et inattendue, pour vous comme pour les autres autour
de vous. Votre sens des Responsabilité(s) va vous amener alors à prendre des
Initiative(s) pour affronter les difficultés. Mais cela ne sera peut-être pas
facile en raison de l’inertie probable des autres gens, voire de leur
opposition. Vous pouvez alors être amené à faire preuve d’Autorité pour assurer
l’intérêt commun ».
Vous avez compris l’idée ? Donc, si vous connaissez des
lycéens autour de vous, soumettez-les à ce petit test. Vous leur rendrez
service…
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