Le Coût de l’emploi des seniors

 

Ce préjugé pousse les entreprises à recruter en priorité des populations jeunes et à se délester des populations plus âgées. Mais est-ce la bonne démarche dans une gestion RH ? La question des seniors doit être abordée comme une problématique à part, demandant une gestion RH spécifique et adaptée, afin de maximiser la valeur apportée à l’entreprise.

Un travail de revalorisation des seniors dans la société est donc indispensable à leur bonne réinsertion en entreprise.

A très court terme, les seniors vont être amenés à être de plus en plus nombreux en entreprise. Les seniors forment désormais une population à part, qui nécessite une gestion RH spécifique en entreprise. Un retour sur leur situation dans l'entreprise en France, et la proposition d'une démarche de suivi de la population spécifique qu'ils constituent est nécessaire. Les qualités professionnelles et humaines des seniors, comme leur engagement, sont majoritairement reconnues. Et bien d’autres études et témoignages abondent dans ce sens. Il semblerait donc logique de les rémunérer en juste contrepartie.

La balle est désormais dans le camp de la Fonction RH.

Freins :

Selon les seniors eux-mêmes, le coût de leur embauche serait le principal frein à leur accès à un nouvel emploi. Ce préjugé sur les seniors est donc un frein supplémentaire à leur retour à l’emploi. On les considère comme chers, du fait de leur ancienneté et des formations et remises à niveau qui leur sont nécessaires…


 


…Faut-il aborder la question du coût du senior ou de sa productivité dans l’entreprise ?


Atouts :

Que ce soit en France ou dans le reste de l'Europe, les entreprises qui ont fait le choix de favoriser l'emploi des seniors sont unanimes. Cette population offre de vrais atouts par rapport à des populations plus jeunes, en particulier sur :

La Formation : Contrairement aux idées reçues, la formation des seniors est rentable. En effet, fiables et fidèles, ils risquent moins de changer d'entreprise dans les 10 ans à venir que les populations plus jeunes. Mais la formation doit leur être adaptée : pas question de la présenter uniquement sous forme de cours magistraux et purement théorique. La formation doit être avant tout pratique et faire référence à leurs expériences passées. Il faut aussi intégrer au processus de formation le fait que les seniors mettent plus de temps à assimiler et à maîtriser de nouvelles techniques ou méthodes (impact de la distribution de formation par le canal du e-learning). La formation continue doit être privilégiée face à des sessions de formations ponctuelles.

Si la formation doit être utilisée pour renforcer ou mettre à jour les compétences des seniors (en particulier concernant les NTIC), elle peut aussi s'appuyer sur leur savoir-faire. Ces derniers deviennent alors acteurs de la formation dans l'entreprise, ce qui leur permet de se réinsérer et d'être valorisés, tout en assurant le transfert de leurs compétences vers les jeunes. Cela peut prendre la forme d’un tutorat (certains seniors devenant alors les tuteurs de jeunes collaborateurs de l'entreprise) ; ou d'animation de formations (les seniors consacrant une partie de leur temps de travail à préparer et/ou animer des formations au sein de l'entreprise).

La Rémunération : En matière de rémunération, les attentes de seniors n'ayant pour la plupart plus d'enfant à charge, ni d'emprunt à rembourser, n'ont rien à voir avec les attentes de populations plus jeunes. Ils ne sont souvent pas tant intéressés par un salaire élevé que par une couverture santé attrayante et un système d'épargne retraite performant. Ces préoccupations doivent être intégrées aux 'à côté' de la rétribution, pour impacter le degré de motivation.

De plus, les seniors savent s'adresser au segment du marché désormais très porteur qu'ils représentent eux-mêmes, et peuvent de ce fait être un réel atout commercial.


 






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